5, 4, 4. Non, ce ne sont pas des chiffres anecdotiques. Ce sont les numéros des lignes d’eau où l’on a pu voir Léon Marchand partir avant d’obtenir ses trois titres aux JO de Paris 2024. Celles placées au milieu de la piscine donc. Mais le numéro des couloirs a-t-il vraiment un impact sur la victoire ? On fait le point.
Meilleur temps au milieu
Certains affirment que oui, d’autres pensent que non. Si le placement n’a aucun impact, pourquoi le nageur ayant le meilleur temps durant les demi-finales se place systématiquement dans la ligne d’eau numéro 4 ?
Cette décision date d’avant la fin des années 90. À l’époque, il n’y avait seulement que huit couloirs. Les sportifs placés aux deux extrémités nageaient donc à côté d’un mur, avec les retours de vagues qui vont avec. Plus les athlètes étaient au milieu, moins ils nageaient à contre-courant.
Depuis, le nombre de couloirs a augmenté, passant de 8 à 10. L’objectif ? Réduire l’impact des vagues et des murs dans la performance. Les lignes 1 et 9 n’étant plus utilisées.
La visibilité comme avantage
Depuis les années 90, il n’y aurait donc aucun avantage ? Être ligne d’eau numéro 4 et 5 a un intérêt : la visibilité. Elle permet aux nageurs d’observer les avancées de leurs adversaires, et principalement celles des favoris, généralement placés au milieu de la piscine.
Si dans la majorité des cas, les vainqueurs se situent dans les lignes d’eau 3, 4 et 5, il existe plusieurs contre-exemples. Laure Manaudou avait été sacrée championne du monde du 400 m nage libre en 2005… en étant placée ligne d’eau numéro 8. Son frère, Florent, était positionné couloir numéro 7 lors des JO de Londres 2012 où il avait gagné la médaille d’or du 50 m nage libre.
Et si finalement, pour gagner une course, il fallait juste être le meilleur ?